Le blog moto made in www.speedway.fr
Comme j'ai pu vous le montrer lors de ma rencontre avec Jean-Jacques Lacroix de l'équipe Shark Racing, dans les coulisses d'un grand prix, il se passe énormément de choses.
La vie dans les paddocks ne commence pas le vendredi matin avec les premiers essais libres. Dès le mercredi, le circuit est en effervescence. Les différents teams ou équipementiers sont parqués, les hospitalities se dressent, les box sont montés et les motos et équipements des pilotes commencent à être préparés pour que tout soit fin prêt pour le coup d'envoi des essais.
Mais en tant que spectateur, une question nous vient en tête : comment vit ce paddock ? Encore une fois, grâce l'équipe Racing de Shark, j'ai pu durant 3 jours prendre le pouls de ce lieu que tout motard et fan de Grand Prix rêve de venir fouler.
Lorsqu'on se retrouve au cœur du paddock, on peut imaginer ce lieu comme un village. En effet, il serait facile d'assimiler le rassemblement des motor-home à une zone pavillonnaire avec tous les logements des pilotes et certains membres des teams. L'ensemble des hospitalities seraient la grande place du village et son lieu de vie. Enfin, les camions jouxtant les box avec les mécaniciens et tout le matériel joueraient le rôle de la zone d'activités.
Une ville éphémère prenant vie le mercredi pour commencer à s'éteindre le dimanche, au son de l'hymne du vainqueur de la dernière course, en l'occurrence celle de motoGP. Nous étions impatients d'y assister et de voir briller nos trois français engagés dans la catégorie reine. Nous n'oublions pas, bien sûr, ceux inscrits dans les catégories inférieures avec Fabio Quartararo en moto2 et Jules Danilo en moto3. N’arrivant sur place que le vendredi 19 mai, je n'ai pas pu assister au ballet des camions et grues installant le village. Cependant, nous avons tous pu apercevoir sur la toile, les photographies ou autres timelaps de ce ballet leur permettant d'être opérationnel dès l'ouverture de la ligne des stands, lors de la première séance d'essais libres.
C'est donc dans un paddock bien en place, que j'ai été accueilli par Vincent B. de SHARK, qui me servit de guide lors de ces 3 jours de Grand Prix. Si vous avez la chance d'assister au prochain GP de France et que vous voulez apercevoir les paddocks dans leur ensemble, je vous conseille d'y aller en passant par le "village", vous surplomberez alors tout, des hospitalities aux camions adossés aux box.
Vous vous rendez alors compte que rien n'est laissé au hasard et que chaque semi, chaque box est à un emplacement bien défini à l'avance. J'apprendrai plus tard au cours de ma visite que l'ordre de rangement répond à des critères bien précis. Notamment l'ordre des camions des écuries moto3.
Vous avez peut-être remarqué, lors de certains Grand Prix, que certains pilotes s'élancent depuis des tentes et non des box avant d'arriver sur la ligne des stands puis sur la piste. Le classement pilotes du championnat moto3 en est la cause. En effet, le classement général défini l'ordre de rangement des camions. S'il n'y a pas assez de place pour tous les teams dans les box, seuls les pilotes les mieux classés se verront attribués un box. Pour ceux de moto2 et motoGP, la question ne se pose pas, ils se voient automatiquement assigner un emplacement dans les box. Et pour des soucis pratiques, les différents teams officiels et satellites sont rassemblés. Ainsi, on va retrouver les camions et box des teams Yamaha Movistar (team usine) et Tech3 (team satellite) côte à côte.
La journée du vendredi est une journée plutôt calme, en terme d'affluence spectateurs. Cette année, le mauvais temps a dû y jouer un peu aussi. Le paddock, lui, avec 2 séances d'essais libres, ne vivait pas au ralenti. Jusqu'à la fin de la dernière séance de la journée, c'est un défilement perpétuel de techniciens, de pilotes faisant les aller-retours entre leurs motor-homes et les box, de journalistes, membres de la Dorna…
Vous pouvez alors croiser, en vous promenant le long des allées, tous les pilotes. Certains plus facilement que d’autres.
La météo très changeante du vendredi a aussi beaucoup contribué à ce fourmillement. On pense notamment, en plus du gros travail des équipementiers, aux mécaniciens en charge de la pneumatique sur les différentes motos et par conséquent, au manufacturier Michelin.
En face des camions, vous trouvez les hospitalities de tous les teams, lieux de restauration et détente des différentes équipes. Il s'agit essentiellement de celles des écuries motoGP. En vous promenant le long de la zone, vous passez devant l’hospitality Repsol, Yamaha Movistar ou bien la Monster Tech3.
Avant le GP d'Italie au Mugello, l’hospitality qui aura été la plus impressionnante en terme de dimension et logistique est celle de Ducati. À elle seule, elle nécessite 6 semi-remorques. Je dis avant le Mugello, car à partir de la manche italienne, le team KTM RedBull s’installera avec une hospitality faisant 14 semi-remorques…
Zones dédiées aux teams, j’ai pu, grâce à Shark, pénétrer exceptionnellement à l’intérieur de cet espace réservé à Monster et Tech3.
Le travail des techniciens et mécaniciens ne s’arrête pas à la fin de chaque séance d’essai ou de qualification. On les retrouve à travailler sur la machine ou à étudier toute la télémétrie, de longues heures après les séances. C’est en compagnie de quelques invités de Shark que j’ai pu m’en rendre compte en visitant le box Tech3. Tout le monde s’affairait autour des motos n°5 et n°94. C’est même un Jonas Folger studieux en train d’étudier chaque virage du circuit Bugatti, qui se trouvait en face de nous en compagnie de son ingénieur télémétrie.
Là, vous devez vous dire, mais où sont les photos du box ? J’aurais été le premier à partager avec vous photos et vidéos de l’intérieur, mais les motos étant « ouvertes », elles étaient alors interdites.
Régler, adapter la moto au circuit et aux sensations du pilote à ce moment-là, trouver la bonne configuration de pneus pour être performant le jour J, voilà ce qui rythme les journées de chaque équipe jusqu’à l’extinction des feux le dimanche.
Contrairement au vendredi et au samedi, il est facile de se rendre compte que nous sommes un jour de course avec l’affluence dans et autour du circuit.
Alors que l’effervescence monte et que les différentes tribunes et abords de piste se remplissent tout au long de la matinée, les pilotes et leurs teams peaufinent les derniers détails et se positionnent en mode course lors du warm-up et avant le départ de la première course de moto3. Les équipes qui ont eu du mal la veille lors des qualifications vont chercher jusqu’au dernier moment la bonne configuration afin que la course de leur pilote soit la plus performante.
Fin des warm-up, il est temps de prendre place avec les membres de Shark et leurs invités pour vivre les 3 courses de la journée.
Ce sont trois courses intenses auxquelles nous avons pu assister. Mais on retiendra deux moments forts.
Le premier a eu lieu lors de la course moto3 interrompue par une chute collective impressionnante à l’entame du second tour. Drapeau rouge, retour au stand et c’est une course contre la montre qui est lancée. Il faut remettre en état les motos endommagées pour être prêts au moment de la réouverture de la ligne des stands. Et surtout, pour les pilotes ayant quelques séquelles à cause de la chute, passage obligé au Medical Center afin d’être déclarés apte à repartir. Lorsqu’on est au milieu des paddocks, à ce moment-là, on aperçoit des pilotes et des mécaniciens courant partout.
Le 2ème moment fort, et le plus beau du week-end, est la superbe seconde place et le premier podium du pilote français Johann Zarco après une bagarre de haute volée avec les 2 pilotes Yamaha Movistar.
Ce sont des gagnants surpris et heureux que j'ai rencontré. Surpris, car jusqu’au dernier moment ils ne croyaient pas avoir gagné des pass VIP grâce à GIVI et Speedway.
Les gagnants de notre jeu concours ont eu la chance d’être accueillis au sein de l’hospitality du team LCR Honda. Équipe dont GIVI est sponsor de longue date. En plus de circuler librement dans les allées du paddocks et apercevoir leurs pilotes préférés, ils sont entrés dans le box de la team LCR, ont pu voir de plus près la machine de Cal Crutchlow et le travail effectué au cœur du box.
Cette manche française s’est donc terminée de la meilleure des manières et j’ai pu découvrir, en plus de la rencontre avec Jean-Jacques et tout l’équipe Shark Racing, l’envers du décor d’un week-end motoGP. Si vous n’avez pas eu encore l’occasion de découvrir l’ambiance d’une course du circuit motoGP, je vous le conseille vivement !
Vous ne l'avez pas encore lu ? Retrouvez l'interview de Jean-Jacques Lacroix, qui s'occupe des casques moto pour le team Shark Racing, dans l'épisode #1 du GP de France.
Derniers articles