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Il existe plusieurs raisons de vouloir changer l’échappement sur sa moto. Que ce soit pour une question d’esthétique, de sonorité ou de performance, il existe certaines règles à respecter pour ne pas tomber dans l’illégalité.
Rappelons tout d’abord le fonctionnement de base d’un échappement. Le rôle de celui-ci est d’expulser les gaz nés de la combustion, en réduisant le bruit et les émissions polluantes. Une ligne d’échappement se compose de collecteurs reliés aux cylindres, du catalyseur, et du silencieux.
Enfin, à moins de vraiment savoir ce que vous faites à 100% niveau mécanique, il est recommandé d’acquérir le système d’échappement spécifique a votre véhicule. Un échappement non adapté peut endommager votre moteur.
Il est avant tout indispensable de jeter un coup d’œil au texte de loi. L’homologation se base sur deux choses : les nuisances sonores, et l’émission de gaz polluants.
C’est ici que la confusion peut s’installer. En effet, il n’existe aucune loi française précise sur le bruit qu’est autorisée à produire votre moto.
À noter que peut être considéré comme non conforme un pot abimé ou mal entretenu et produisant donc un bruit supérieur à ce qui est acceptable pour votre véhicule.
Si vous en faites l’acquisition auprès d’un professionnel, que ce soit en boutique ou en ligne, c’est à lui de vous aiguiller sur ce sujet. Les fabricants mentionnent systématiquement l’homologation ou non de leurs produits et délivrent un certificat européen de conformité.
On voit venir les petits malins : non, un certificat d’homologation hors Union Européenne ne vous sera d’aucun secours en cas de contrôle. Attention également en cas d’achat pour une utilisation en Suisse. Certains pots homologués CE ne le sont pas chez nos amis helvètes. Encore une fois, c’est au revendeur de vous aiguiller sur ce sujet.
Dans le cas d’un pot déjà présent sur un deux roues acheté d’occasion, le propriétaire peut vous remettre un certificat de conformité si les éléments d’échappements ont été changés. S’il ne dispose plus de ce certificat ou si vous avez le moindre doute, il vous reste l’option sonomètre. Comme mentionné précédemment, le volume en décibels de votre pot ne doit pas excéder celui inscrit sur la carte grise de la machine.
Dans la mesure où celle-ci respecte les conditions évoquées plus haut, il est légal de changer sa ligne d’échappement. Elles sont la plupart du temps spécifique aux véhicules sur lequel elles seront installées. Il est, cependant, bien évidemment illégal de la modifier, même si celle-ci est homologuée à l’achat et vendue avec un certificat de conformité.
Tout dépend à quel point vous êtes hors des limites et de l’agent qui vous contrôle.
Il existe deux types d’amendes.
Qu’il soit acheté ainsi ou modifié par la suite. Cela va d’une amende de 4e catégorie (soit 135 euros), à l’immobilisation ou confiscation du véhicule, assortie d’une obligation de remise en conformité.
Vous devrez alors présenter votre machine aux autorités compétentes après l’avoir remis dans les bornes de la légalité. Ne vous amusez pas à présenter un certificat d’homologation pour un pot ou une ligne que vous avez modifié. Les forces de l’ordre ne sont pas dupes, et la loi étant un peu floue, la verbalisation ou non reste à l’appréciation de l’agent qui vous contrôle, et ce, sans obligations d’avoir recours à un appareil de mesure.
Ayant travaillé en magasin, j’ai déjà recueilli le témoignage de plusieurs clients ayant été verbalisé avec une ligne homologuée, car jugée trop bruyante. Ayez toujours le certificat d’homologation avec vous.
Il est compréhensible de vouloir changer tout ce qui touche à l’échappement de votre deux roues, sortir de la légalité vous expose comme l’on vient de le voir à amendes et interactions désagréables avec les forces de l’ordre.
Les fabricants ayant conscience du gout prononcé pour les motards et scootéristes pour les beaux bruits, la performance et l’esthétique, ils sont de plus en plus nombreux à proposer des silencieux et lignes complètes homologuées.
Lors de l’acquisition, pensez à bien vérifier auprès de votre conseiller de ventes ou dans la description du produit en cas d’achat en ligne que celui-ci est bien homologué pour un usage sur la voie publique.
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