Le blog moto made in www.speedway.fr
Pour marquer les esprits, les campagnes de sensibilisation sont le plus souvent axées sur le choc. Erick Zonca, récompensé par le César du meilleur film en 1998 avec « La vie rêvée des Anges », a choisi de raconter les dangers de la route autrement à travers sa dernière création « Lorsque l’amour sera mort ».
Une famille lambda touchée
Ce nouveau court-métrage, diffusé depuis ce jeudi 7 mai, met en scène une famille dans sa vie quotidienne. Les acteurs français Elodie Bouchez et Pascal Elbé sont dans le rôle des parents qui vont faire les courses avec leurs deux enfants. Amoureux comme au premier jour, la mère remplit le caddie tandis que son mari relate une journée de travail exaltante. Comme la plupart des enfants lors de la sortie familiale au supermarché, les jeunes finissent par s’agiter et à courir dans les rayons. Après avoir géré les enfants turbulents, la mère se voit invitée par son mari au restaurant : « on ira où tu voudras quand tu voudras… et on s’aimera encore…». Mais au fur et à mesure, on sent bien que quelque chose ne va pas. C’est au moment de passer à la caisse que le père commence à expliquer son retour du travail : lorsqu’il est rentré à moto, il a dû slalomer entre les voitures, puis accélérer, avant qu’un 4x4 double sans faire attention.
Une fin de film bouleversante
On comprend alors que la mère n’a pas encore fait le deuil de la mort de son mari. Bouleversée par cet accident de moto où il perdit la vie, elle est dans le déni et compense en se remémorant la présence de son mari. C’est lorsque son enfant lui rappelle qu’elle s’est « encore trompée de place » dans la voiture, que la réalité de la perte s’installe. Erick Zonca réussit parfaitement à nous montrer l’émotion d’une famille touchée par un drame et comment les écarts de conduite des uns et des autres peuvent entraîner une perte dont les usagers de la route n’ont parfois pas réellement conscience.
L’importance du matériel de protection
Cette prudence passe aussi par un équipement de sécurité adapté. Avec l’arrivée des beaux jours et les deux-roues restés au garage pendant l’hiver qui ressortent, on observe des pics de mortalité parmi les conducteurs de motos. Près de 650 motards meurent chaque année en France. En 2014, près de la moitié des blessés graves était des utilisateurs de deux-roues.
Ce conseil de prudence sur les écarts de conduite s’accompagne ainsi de la rediffusion du film « A moto ou en scooter, sans équipement complet, vous risquez d’y laisser votre peau » : un spot de prévention qui parle à l’épiderme. En effet, les équipements de protection sont fondamentaux. Le corps doit être entièrement couvert grâce à des gants, un casque de préférence intégral, des bottes et un blouson. On peut également signaler qu’un nouveau type de protection est entrain de se démocratiser : le gilet airbag.
De plus, à compter du 1er janvier 2016, il sera obligatoire de porter le gilet jaune fluorescent pour les conducteurs de deux et trois roues motorisées.
Enfin, la circulation inter-files, les glissières de sécurité ou les panneaux fusibles sur les routes risquent d’être d’autres débats qui seront d’actualité lors de cette année 2015.
Derniers articles