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L’info tourne depuis quelques jours : un nouveau type de radar serait en test dans la région parisienne. Ce radar « Méduse » détecterait les motos trop bruyantes. Ce n’est une surprise qu’à moitié, car nous avons entendu parler de tests de radars anti-bruit outre-Manche récemment, ainsi que des contrôles anti-bruit dans Paris même le mois dernier.
Les motos visées par ce nouveau radar sonore sont celles dont les pots et échappements se sont vus modifiés par rapport à leur configuration d’origine, et qui dépassent le seuil légal de décibels à respecter dans les villes. Il est vrai que jusqu’à présent, les motos trop bruyantes étaient difficiles à sanctionner, laissées au jugement subjectif du policier qui en était témoin. Pour rappel, le motard encourt alors 1500€ d’amende et l’immobilisation de la moto. Fini le « Loud pipes save lives » des années 70 !
Concrètement, le nouveau radar sonore n’est pas prêt d’être mis en fonction. Le radar nommé ainsi « Méduse » est en fait un capteur anti-bruit, qui n’est pour l’instant pas relié à un lecteur de plaques d’immatriculation. Ce dispositif est mené par l’association Bruitparif, rendu possible depuis qu’un amendement en ce sens a été voté en juin dernier. Cette association, financée en grande partie par la région Île-de-France, a déclaré que les nuisances sonores en Île-de-France seraient délétères en agissant sur le sommeil par exemple. Bruitparif estime à 3.2 milliards d’euros par an le coût sanitaire de la pollution sonore.
Aujourd’hui, les tests sont en place en vallée de Chevreuse, sur la route départementale 91, sur la fameuse route aux 17 tournants qui se veut terrain de jeux des motards le week-end. Un test est également en cours à Villeneuve-le-Roi (94). D’ici la rentrée, des capteurs devraient être installés dans les rues de Paris. Des panneaux pédagogiques préviendront les motards (voire les voitures !) dont le bruit du pot d'échappement dépasse le seuil légal, de la même manière que les panneaux pédagogiques pour la vitesse.
Concernant la véritable mise en place de radars anti-bruits, l’association Bruitparif estime un délai de deux ans avant que le dispositif soit véritablement mis au point, testé et homologué.
Avant d’être finalisé, le radar anti-bruit devra répondre à ces questions :
Les seuils d’homologation sont différents selon les types de moto ; par exemple on autorise les Harley à produire 96 décibels contre 80 dB pour les autres. Comment le radar Méduse pourra faire la différence ?
Que se passera-t-il quand une moto dépassera une voiture à l’endroit du radar ?
Même chose quand un groupe de motos passera devant ?
Nous sommes persuadés que l’association Bruitparif y travaille et qu’elle pourra répondre à ces questions prochainement.
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