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Malgré la colère des motards et les manifestations organisées par la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), dès le 1er juillet 2016, il sera interdit de circuler à Paris à bord d’une moto ou d’un scooter datant d’avant 2000.
Une mesure qui aurait pour but de réduire la pollution à Paris… Mais peut-on faire porter le chapeau aux motards ? Et quelles sont les conséquences d’une telle mesure ?
Incompréhension et sentiment d’injustice : la mobilisation continue.
La ville de Paris dit vouloir limiter la pollution parisienne en interdisant dès le 1er juillet 2016 la circulation dans la capitale d’un certain nombre de véhicules trop polluants, motos et scooters compris. Les deux-roues datant d’avant juin 2000 n’auront ainsi plus le droit de circuler en semaine, au même titre que les voitures d’avant 1997.
L’objectif de la Ville de Paris serait d’ici 2020 de ne plus laisser circuler dans la capitale que les véhicules de catégorie 5, c’est-à-dire les motos et scooters vendus après le 1er juillet 2015. Les modalités de ces restrictions sont encore floues et pourraient concerner certains jours ou certains horaires seulement…
A partir du 1er juillet 2016, les restrictions de circulation s’appliqueront durant la semaine. Les contrevenants pourraient quant à eux s’exposer à une amende dont le montant est encore incertain (entre 17 et 35 euros selon les sources) et à une immobilisation du véhicule.
Dès l’annonce de cette nouvelle réglementation, la Fédération Française des Motards en Colère a mobilisé les pilotes français. Avec une action surprise le 30 mars 2016 de Vincennes à Paris et la manifestation nationale les 16 et 17 avril 2016, la FFMC a voulu dénoncer deux mesures : le contrôle technique des deux-roues motorisés obligatoire à la revente et bien-sûr l'interdiction de circuler en semaine à Paris pour les deux-roues motorisés antérieurs à 2000.
Selon la fédération, cette loi est injuste. Ce sont en effet les motards les moins aisés qui possèdent des deux-roues datant d’avant 2000. La loi va donc les forcer à s’en débarrasser pour en acheter un neuf, alors qu'ils n’en ont pas forcément les moyens. Des répercussions économiques directes sur ces motards et scootéristes parisiens, victimes de ce plan anti-pollution.
La FFMC a donc tenu lors de son entretien avec les élus en avril à insister sur l’impact social de cette loi. Malgré tout, la Mairie a maintenu ses positions en faveur d'une réduction de la pollution en assurant vouloir proposer un accompagnement au renouvellement du parc…
Les deux-roues concernés par la loi sont-ils accusés à raison de la pollution ? Ce n’est pas ce que semble dire l’enquête sur la pollution réalisée par Moto Mag ce mois-ci… Elle confirme en effet les propos de la FFMC et nous aide à comprendre les réelles sources de la pollution atmosphérique. Fait n°1 incontesté : la consommation en carburant des motos est de loin plus faible que celle de la plupart des voitures. Or ce sont bien les motards qui sont accusés de polluer l’air parisien… Un numéro à lire sans hésitation !
La FFMC entre dans une « longue période d’action » : conclusion des Assises nationales de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) du 14 au 16 mai à Arles dans les Bouches-du-Rhône.
La classification des véhicules passe aussi par l’émission de vignettes indiquant la classe polluante à laquelle ils appartiennent. Quatre vignettes et non plus sept devraient ainsi permettre d’identifier les motos selon leur niveau d’émissions polluantes, mais il faudra attendre que la nouvelle classification soit en place pour qu’elles puissent être émises. Et tant que lesdites vignettes ne sont pas encore disponibles, le contrôle s’avère compliqué… Des contrôles de la carte grise pourront toutefois être effectués par les forces de l’ordre.
Parisien ou non, motard, scootériste ou non : comment vivez-vous cette nouvelle loi ?
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